Julian et Roberto en Asie!

Salut les amis et amies du monde entier! En Mars de cette année, on a eu l'incroyable chance de voyager au Japon et à Taïwan pour visiter des clients, des fabricants, et une expo de vélo, faire de nouveaux amis, bien manger et bien sûr bien rouler! Quand nous sommes revenus au pays, nous avons dû plonger immédiatement dans la haute saison du magasin et n'avons pas eu la chance de vous raconter en plus ample détail notre voyage.

Bassi et C&L ont de bonnes relations avec des manufacturiers et distributeurs Taïwanais depuis le début. Julian et Roberto, les plus récents et plus jeunes co-propriétaires de C&L, y sont allés avec l'intention d'entretenir ces relations d'affaires tout en rencontrant de nouveaux gens intéressants, voir ce qui bouillonne en fabrication de pièces et de vélos, et tant qu'à y être pourquoi pas faire des petites tournées de cyclotourisme en plus? Faites-vous un p'tit thé et profitez de la lecture et des photos!

 

Tokyo, première phase

Pile le premier jour, après avoir réassemblé nos Hog's Back un à la fois dans notre AirBnB exigu, nous sommes sortis explorer Tokyo en profondeur, c'est-à-dire immédiatement aller visiter les trois magasins de Blue Lug. Nous avons tout de suite faits l'expérience sensorielle déroutante qui allait nous suivre pendant tout le voyage: chez Blue Lug, chaque centimètre contient des produits et de la marchandise aussi belle qu'unique, et le cerveau en devient rapidement plein. Chacun des trois magasins, malgré qu'ils partagent le nom Blue Lug, a sa propre personnalité et s'est fait une niche intéressante. Malgré la taille imposante de leurs opérations, tout le monde à qui nous avons parlé était éminement gentil et était intéressé de jaser avec nous. Naoto nous a immédiatement aidé à ouvrir un compte de revente et nous sommes vraiment excités de pouvoir importer au Canada leurs excellents produits!

Nous avons terminé la journée par une visite chez Crumbworks, notre concessionnaire Bassi à Tokyo. Crumbworks était un de nos premiers clients internationaux et certainement celui le plus loin de Montréal, mais malgré la distance et l'amitié virtuelle nous savions avoir plein en commun. Keita, l'unique responsable de Crumbworks et Magic Components, bâtit et design avec un bon goût irréprochable des vélos, pièces, et entreprises du moment, et on ressent vraiment l'honneur qu'il nous fait en présentant nos vélos dans son très petit magasin. Il était aussi particulièrement accueillant et bienveillant et nous a aidé à avoir des visites d'usine et des réunions qui auraient autrement été impossibles.

Il a même fermé son magasin toute la journée pour planifier une de ses balades en vélo Ojisan (mononcle) pendant qu'on était en ville. Le ratio de pédalage pour collations était pile celui qu'on préfère, avec des pauses aux demi-heures des fois. Nous avons suivi de jolies pistes qui passaient dans de superbes parcs jusqu'à Saitama pour ensuite revenir à Crumbworks dans le quartier Nakano de Tokyo. Keita et son équipe, les Crumlins, sont un groupe bien chou et ça a fait plaisir de les rencontrer.

Tokyo à Nagoya



Puisqu'on est nous, et qu'on avait amené nos Hog’s Backs jusqu'au Japon, il fallait bien qu'on trouve le temps pour une petite aventure de cyclotourisme. En plus, comment mieux présenter nos produits qu'en arrivant avec les vélos fraîchement poussiéreux et poqués d'un voyage?

Le Hog's Back de Julian, qui était pendant longtemps monté avec une transmission 2x2, a dû être rebâti avec des pièces plus polyvalentes et cyclotouristes pour ce voyage. Il a installé une transmission Microshift XCD pour les longues montées tunnel-et-montagne, un porte-bagages Memento Atlas pour charrier les souvenirs, et un guidon Crumbworks KT bar en honneur de nos hôtes. Les pneus SimWorks Super Yummy et pédales MKS Allways faisaient aussi honneur à nos autres fabricants favoris au Japon.

Roberto a gardé son Hog’s Back 54cm tel quel avec le guidon prototype Bobby Bar qu'il testait depuis l'année précédente, avec de belles pièces comme une tige de selle, une potence, et des pédales Sim Works, XTR M960 derailleurs, des freins Paul Klampers et un jeu de direction White Industries. Pour ce voyage, il suffisait comme bagages de son sac de cadre fait maison (Roberto, en plus de ses autres qualités, est un excellent couturier), un Atwater Grafter XL aussi fait à Montréal, et une petite paire de sacoches Ortlieb.

Le premier jour était trempe, dans les banlieues et les pistes cyclables de campagne, avec à la fin notre première visite d'usine chez MKS à Saitama. Yuba a mené la visite guidée et nous avons admiré la précision des opérations de fabrication de Mikashima. Ils font des pédales depuis 77 ans, et nous les vendons dans nos magasins depuis 15. À voir les forges à froid et les traitements thermiques, les tests dix fois plus exigeants que l'exige l'homologation ISO, le temps accordé aux micro-ajustements des roulements sur leurs pédales haut-de-gamme, et leur collection historique, tout ça a bien confirmé que ces pédales préférées de C&L sont vraiment les meilleures!

Au deuxième jour nous avons profité encore une fois d'un superbe déjeuner au Seven-Eleven. Les repas Konbini sont l'arrêt optimal de bouffe en cyclotourisme. La variété de nourriture et la qualité étaient vraiment quelque chose, et nous trouvions toujours une excuse pour s'y arrêter. Notons particulièrement les Onigiri, sandwiches en triangle super fraîches, Dorayaki (mini pancakes) avec beurre et sirop, canettes de café chaud, et mini-tasses de saké. Nous avons aussi commencé à voir nos premières sections de cyclisme rural avec des vues incroyables sur les montagnes, dont le Mont Fuji, avec des sections dans des tunnels sombres et douteux où nous essayions de rouler le plus vite possible.

Au troisième jour nous avons vraiment eu des belles montées. Nous avons grimpé un col alpin entre Hokuto et Ina, où nous étions seuls sans voir de voitures pendant des heures, et avons glissé sur des sentiers de 4x4 enneigés. Le contraste entre ces routes vides et paisibles et notre temps dans les espaces urbains les plus denses de la planète était une expérience bien spéciale. À Ina nous avons eu un des repas les plus uniques du voyage, une énorme assiette de Tonkatsu! Un dernier tunnel nous a amené à Kiso, où nous avons dormi dans une auberge montagnarde magique avec un plan de repas complet et des sources thermales. Quel excellent repos on a eu!

Le quatrième jour nous a permis de visiter les villages historiques de Tsumago et Makoto le long de l'ancien chemin des postes entre Tokyo et Kyoto. Ils ont été préservés par les municipalités locales, et on y retrouve la magnifique architecture de la période Edo. Si vous êtes courageux sur les cahots, il y a même des sections de chemin orginales dans la forêt pour connecter les deux villages, qui sont tout juste cyclables. Nous avons à peine réussi à rester sur nos vélos!

À notre cinquième jour en vélo, nous avons bien apprécié commencer à descendre des montagnes, et notre lunch à la ville de Seto, reconnue pour ses nouilles yakisoba et ses céramiques traditionnelles.

Nagoya

Nous avons commencé notre première journée à Nagoya en visitant ce qui était alors notre plus récent concessionnaire Bassi, Circles. Nos nouveaux chums avaient organisé une sortie en groupe qui a dû être annulée à cause de la pluie, alors nous avons pu prendre plus de temps dans le système Circles. Notre déjeuner était chez Early Birds, le diner de style américain dans le magasin de vélos, avant de visiter la boutique et l'atelier de peinture. On a ensuite visité le QG Sim Works d'où proviennent nos p'tits cossins préférés, puis leur magasin de fixie Culture Club et le café affilié pour une bonne tasse chaude de café noir. On a terminé la journée sur la nouvelle branche de l'arbre Circles: Pasta Cerchi, leur resto italien où on a profité du vin maison abondant et une série de mets fusion italiens-japonais.

Comme on peut s'en douter, l'équipe de Circles est bien occupée avec tout ce pain sur la planche. C'est vraiment inspirant de voir tout ce qui se passe sous un seul toit et c'est excitant de travailler avec eux! Vous devez visiter si vous êtes dans le coin, et nous sommes reconnaissants du temps qu'ils ont pris pour nous accueillir.

Nous avons aussi pu visiter l'énorme collection de vélos anciens chez Kato Cycle Plus. Ce magasin classique était si plein des plus belles vieilles machines et pièces de luxe que ça nous a pris plusieurs tours pour enfin comprendre ce qui s'y passait.

La fin de notre temps à Nagoya a terminé en nous faisant découvrir l'art du Rinko. Le vélos sont permis dans les trains au Japon, mais seulement partiellement démontés et rangés de façon complexe dans des sacs aux dimensions spécifiques appelés Rinko. La première fois qu'on l'a fait c'était sur la plateforme de la gare, surveillés par un garde blasé. Après un peu de créativité la fermeture éclair du sac a bien voulu de fermer et nous avons pu prendre notre TGV pour Tokyo et notre vol vers Taïwan.

Cyclotourisme multi-modes

Les voyages avec nos vélos sont, certes, bien utiles pour présenter nos produits, mais c'est aussi la meilleure façon de se déplacer et découvrir de nouveaux endroits! Le temps qu'on aurait pris à comprendre les métros souterrains a plutôt servi à voir les attraits, et malgré le train de vie rapide dans les villes, les automobilistes étaient bien courtois et nous nous sentions en sécurité en vélo.

Ce n'est pas pour dire qu'il n'y a pas des complications dans la logistique de transporter une bicyclette. Des logements trop petits sans stationnement à vélos à proximité, de grosses boîtes à vélo, et se rendre à l'aéroport étaient les problèmes les plus coriaces, mais chaque voyage est différent et les sections sans pouvoir rouler en vélo font partie de l'aventure.

Taipei Cycle et la fabrication Taïwanaise

Après quelques semaines à s'habituer à faire les touristes au Japon, un court vol vers Taipei nous a lancé dans un tout nouveau monde de saveurs, odeurs et choses à voir. On a immédiatement visité le marché de nuit près de notre logement pour des pancakes aux huitres et ciboulette, des œufs au thé, et du bubble tea.

Le matin nous a amené notre trajet d'une heure chaotique et excitant pour se rendre au centre des congrès où se déroulait le salon du vélo Taipei Cycle. C'est probablement le plus grand salon en son genre au monde, avec les manufacturiers qui présentent leurs inventions, leurs capacités de production, et les produits au goût du jour. C'était frappant de voir la variété hallucinante de produits, mais aussi l'omniprésence des moteurs et bidules électiques. Bien que ça soit sans doute excitant pour la mobilité urbaine et le transport utilitaire, ça ne représente pas ce qu'on trouve intéressant chez Bassi, alors les douzaines de triporteurs cargo-mini-mobiles et systèmes électriques parfois un peu cocasses qui étaient présentés en section transversalle ou bien en fonction sous-marine paraissaient comiques au bout de quelques jours à en voir partout. Fort heureusement, il y avait aussi plusieurs participants qui étaient très pertinents et agréables à rencontrer!

Notre premier arrêt fut le pavillon du Japon, pour dire bonjour à nos amis de MKS et rencontrer le fameux Yoshikawa-san de Nitto afin d'ouvrir notre compte de distributeur pour le Canada, et jaser de collaborations futures — mais on vous en donnera des nouvelles un de ces quatre.

Notre prochaine visite, longtemps prévue et espérée, était au kiosque de Maxway. Ils sont notre unique manufacturier de cadres depuis maintenant quinze ans, et sont d'un professionalisme hors pair dans leur domaine: fabrication en série de cadres en cromoly. C'est aussi un bel avantage qu'il soit si agréable de travailler avec eux. Ils présentaient les atouts qui les démarquent: des cadres en acier forts, pratiques et élégants. Ça a fait chaud au cœur de voir des modèles à freins traditionnels aux géométries relax parmis les modèles de route ultra-légers de performance.

D'autres détails saillants de Taipei Cycle, sans avoir le temps de tout mentionner:

  • Des présentations très cool de forges spécialisées avec une énorme variété de manchons, de gabarits, et d'autres pièces pour soudure de cadres
  • Tout plein de minivélos! Les petites roues étaient de mise partout où nous avons visité pendant ce voyage, et ça prend plus de ces vélos en Amérique du Nord, ils sont si pratiques!
  • De la bonne jasette avec nos fabricants Taïwanais préférés. C'était un vrai plaisir de passer du temps avec Dia-Compe et discuter de freins de jante et de leviers de vitesse non-indexés.

Nous avons aussi passé une journée entière à Taichung pour la tournée de l'usine Maxway. Après d'innombrables courriels pendant toutes ces années, vous pouvez vous imaginer comment c'était satisfaisant de pédaler directement jusqu'à la porte principale de leur origine nos vélos soudés par Maxway. La visite a énormément confirmé notre appréciation de ces professionnels en fabrication, qui sont responsables de la production de des cadres en acier pour plein de vos marques de vélos préférées. La précision de leur travail et leur contrôle de la qualité sont irréprochables, de la préparation des tubes jusqu'aux vérifications finales de l'alignement des cadres. Nous avons également visité les usines à proximité qui produisent les fourches et font la peinture, et avons mangé un énorme lunch Taïwanais - finalement nos collègues chez Maxway sont aussi passionnés de bouffe que nous!

Mini-voyage à Taïwan


Juste pour vraiment profiter de notre temps en Asie, nous avons pris notre surplus d'énergie post-salon pour se planifier un p'tit trois jours en vélo aller-retour à partir de Taipei. Finalement Taïwan c'est bien plus chaud et humide qu'on croyait, mais ça a fait changement du froid qu'on s'est payé en faisant du cyclotourisme début Mars au Japon. On a commencé par une grande montée avec sa descente conséquente dans le parc national Yangmingshan, une colection de collines vertes dans un paysage à couper le souffle.

Sur la côte dans le Nord-Est, le village de Jiufen, blotti à flanc de montagne avec des vistas sur l'océan, était notre pause touristique de ce voyage. Le village est tellement à pic qu'il faut grimper des escaliers pour s'y promener, alors qu'ils sont lisses de bruine. Avec un vélo et ses bagages sur l'épaule c'est un peu corsé! Le secteur historique de Jiufen est une petite rue pleine de boutiques et de restos.

Tokyo une fois de plus - JD Cycle Tech, Nitto et Honjo, et la pizz' avec Crumbworks

Et comme ça nous étions une fois de plus à Tokyo!

Nous étions rendus assez pro à démonter nos vélos et à les réassembler à pleine vitesse. Même traverser la ville en bicyclette avec la grande boîte en carton enroulée n'était plus un problème, alors on a put enfourcher les Hog's Back immédiatement.

Nous avons pu visiter James Dion, alias JD Cycle Tech. C'est un bâtisseur de cadres à Tokyo qui a son atelier chez lui et fabrique des trucs très spéciaux. Il fait de la soudure quelques jours par semaine pour les légendaires bâtisseurs Kalavinka, où il a appris son métier. Dans sa gamme de produits à lui figurent notamment une machine cargo 27,5/20" x2,3" avec géométrie de route, et un plateau bonhomme-sourire qu'il a fait pour notre ami Matsumura-san. L'usage qu'il fait de sont petit espace est incroyable, avec un tour à métal et un CNC à quelques pas du sofa de son salon.

NITTO

Notre dernière journée complète à Tokyo était mémorable. Nous avons rencontré Keita et un petit groupe chez Crumbworks avant l'aube pour prendre une van jusqu'à l'usine Nitto, à trois heures de route. C'est M. Yoshikawa lui-même qui nous a accueilli chez Nitto et a bien voulu poser ensemble pour des photos.

Nous l'avions rencontré avec son fils au salon de Taipei et c'était agréable de les revoir. Ça vaut la peine de préciser ici qu'avec leur livre de commandes très chargé et une forte demande pour leurs produits, Nitto ne prennent pas de nouveaux clients et ne peuvent pas prendre de leur temps très limité pour des visites d'usine pour les touristes comme nous. Nous sommes donc infiniment reconnaissants à Keita Matsumoto, Nori Masada et bien sûr l'équipe chez Nitto d'avoir pu nous aider à visiter, et nous sommes honorés de pouvoir travailler avec eux.

La visite guidée a commencé avec une discussion et un thé pour faire le tour de l'histoire de la compagnie et de son évolution. Le complexe Nitto et celui de MKS sont semblables: plusieurs petits bâtiments à une distance qui se fait rapidement à pied. Nous avons visité le bureau principal avant de se rendre dans le feu de l'action.

C'était un peu difficile à croire que nous étions vraiment là, où tellement de nos pièces de vélo les plus précieuses et bien-aimées furent fabriquées. De pouvoir observer les ouvriers (en vêtements de travail Nitto qu'on admire de loin depuis longtemps) mettre les mains à la pâte en personne a confirmé notre impression que ce relativement petit manufacturier offre une qualité et un artisanat incomparables.

Nous avons pu comprendre, et ça nous est vraiment resté en tête, que bien des firmes Japonaises sont réticentes à développer de la capacité pour répondre à un marché exubérant. Cette attitude en est une qui a été confirmée maintes fois dans les dernières décennies, puisque des compagnies de longue date comme Nitto et MKS sont parmis les très rares qui ont survécues aux énormes recessions qui ont touché le Japon (sans parler des catastrophes naturelles), entre autres grâce à leur engagement à ne fabriquer que des produits du plus haut degré de qualité, même si ça implique refuser de grandir rapidement.

Après un excellent dîner, nous sommes retournés à Nakano pour une dernière soirée avec Crumb et les amis. Après trois semaines de repas incroyables en Asie, notre dernier était au Domino's en face de Crumbworks... mais c'était de la pizza d'un Domino's japonais!

Visite Honjo et retour au Québec

Notre dernier rendez-vous était pour visiter l'usine Honjo à Sumida City, Tokyo, le matin de notre départ. Sur nos Hog's Back, chargés de nos bagages et de nos boîtes pour l'avion, nous sommes allés voir comment on fait un garde-boue parfait. Honjo sont une entreprise familiale de seulement cinq à six employés, et on fêté leur 75eme anniversaire en lançant enfin un site Web! Tomoyuki Shimamura, le président de Honjo, nous a offert une visite complète du petit bâtiment où ils œuvrent. C'était fascinant de voir comment, à partir d'un rouleau de tôle, on peut courber, couper, former, rouler, raser, graver et polir jusqu'à avoir un garde-boue digne des vélos les plus raffinés.

Après un lunch rapide et des adieux, nous avons pédalé jusqu'à l'aéroport après un petit arrêt pour magasiner des cadeaux de dernière minute. Nous sommes arrivés à l'aéroport, avons démonté nos vélos une dernière fois, et nous sommes envolés pour chez-nous. Les boîtes étaient en piètre état, mais incroyablement ont survécu au voyage!

Roberto et Julian
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