Le Rachel de Julian

Depuis quelques années, je gravite de plus en plus autour des step-thrus. Le premier que j'ai eu date de 2018. C'était un single speed Rachel bleu foncé de 51 cm (je roule maintenant un 59 cm, preuve de la grande versatilité de ce cadre). En 2021, je me suis procuré un Clem L de Riv, ce qui m'a influencé vers une posture plus droite et confortable et a influencé mon choix pour la taille de cadre de ce nouveau candidat chocolat. J'ai un autre step-thru supra secret en commande, que je vous partagerai bientôt! Pour l'instant, voici tout ce que vous devriez savoir sur mon Rachel, rapidement devenu mon vélo bien aimé de tous les jours.

Je base habituellement mes montages sur une ou deux pièces clés, souvent le guidon parce qu'il est au cœur de la façon d'interagir avec un vélo. Avec ce vélo, ça a été différent : il y avait beaucoup plus de pièces qui étaient partie intégrante du montage que j'entrevoyais et j'étais vraiment obsédé par leur juxtaposition. Voici, en détail, les plus importantes.

Le moyeu Sturmey-Archer AW 3 vitesses contribue particulièrement à la nature spéciale de mon Rachel. Le mien est un 1976, on peut retrouver l'année de production grâce à une étampe. Les pièces vieilles de plusieurs décennies qui continuent de faire leur travail m'impressionnent et sont souvent un gage qu'elles vont durer encore longtemps. Le choix de cette pièce, et je pourrais même dire que tout le vélo, a été inspiré par le Univega de mon bon ami Dan (de Winooski Wheels). Quand je lui rends visite au Vermont et que j'oublie de trainer un vélo, c'est toujours mon premier choix, bien que je me sente toujours un peu mal de lui voler son vélo de tous les jours. 

Dans un tout autre ordre d'idée, je voulais faire un petit clin d'œil à mon premier vélo d'adulte, le vélo qui a fait que je suis complètement tombé dans ce monde. Un Miyata Team Pro 1988 monté en Dura-Ace 7400 que mon père m'a offert et qu'il avait acheté flambant neuf. J'ai pu mettre la main sur un jeu de direction et le bras droit d’un pédalier Dura-Ace 7400 me disant que ça ajouterait un élément cocasse mais cohérent à l'ensemble. La potence d'origine de ce Team Pro 1988, fait pour Miyata par Nitto, a été réutilisée ici - j'ai raccourci la portée de mon vélo de route et la longueur était parfaite ici.

Le guidon est un autre élément digne de mention. Nous avons été si chaleureusement accueilli  au Japon par Keita et ses amis de chez Crumbworks, Tokyo que j'essaie d'incorporer au moins une chose de leur marque Magic Components dans chaque nouveau vélo que je monte. Ici j'ai opté pour le guidon Moth Bar dans la couleur métal raw. Il est ridiculement et merveilleusement large, et offre plein de choix de position pour les mains.

J'ai une petite réserve de gaine de freins à motif floral qui diminue progressivement, que je réserve uniquement pour les vélos les plus spéciaux, et même si j'en avais besoin pas mal pour ce vélo, ça en valait vraiment la peine d’en dépenser quelques mètres. 

Le reste du vélo est assez simple mais pratique. D’abord une lumière avant et arrière dynamo, des garde-boues Axiom pour rester au sec, un bon gros panier Wald 139 sur un porte-bagage avant SimWorks Obento. Pour les freins j’ai choisi des V-brakes Shimano LX parallelogram, la selle est la toute première selle Brooks que j’ai acheté il y a 15 ans et les pédales sont mes pédales préférés des tous les temps qui finissent toujours sur le vélo que j’utilise le plus: des Shimano Deore XT.

Le résultat est un montage chaotique, un peu partout, mais étrangement cohérent, que je suis ravi de pouvoir appeler le mien. Il roule comme dans un rêve, agile et rapide malgré ma position confortable et relevée. Enfin, la couleur brune est simplement parfaite - qui aurait pensé que le brun pouvait étinceler ?!

Spécifications

Photos par Emiliano

Portait par Simon

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