Le Coyote à Roberto

J'ai construit mon Coyote pour le Philly Bike Expo de l'année dernière et je l'ai beaucoup utilisé depuis !

La combinaison d'une vitesse unique, de freins à câble, d'un jeu de pédalier à axe carré, d'un espacement BOOST, de pneus tubeless et d'une tige téléscopique m'a semblé être une bonne représentation du cycliste que je suis : garder les choses simples quand c'est possible, adopter les nouvelles technologies quand je sens qu'elles apportent une réelle valeur ajoutée.

 

Ce vélo s'est avéré très amusant à rouler, rapidement ou lentement. J'aime la sensation XC des pneus étroits (selon les normes modernes) de 2,2-2,35po avec une potence légèrement plus longue. Réglé en « single speed », le triangle arrière compact et le cadre rigide rendent le Coyote extrêmement agile. Je ne me suis jamais senti aussi léger sur un vélo. La direction très précise et le roulement accru des roues de 29 pouces me permettent de choisir les bonnes lignes avec peu d'effort et de flotter au-dessus des obstacles au lieu de les percuter de plein fouet. La rigidité de l'avant du cadre fait que le Coyote reste collé à la ligne que je lui indique.

Le voyage

J'avais envie d’un vrai tour à vélo depuis un bon moment. Une escapade hivernale à vélo en Amérique du Sud, pour être précis. Julian, Vince, Rob, Peter, Dan, Juan et moi avons décidé de parcourir l'itinéraire Oh Boyaca! trouvé sur bikepacking.com pendant les trois premières semaines de février. 

Nous avons décidé de rouler du sud au nord, à l'opposé de la direction indiquée sur le lien ci-dessus. L'itinéraire nous a fait traverser de magnifiques paysages de haute altitude, dans des biomes spécifiques à cette partie du monde: les páramos. Ceux-ci sont caractérisés par une plante andine endémique aux páramos: les frailejones.

Avec une moyenne de 1200 m de dénivelé par jour (avec quelques jours à plus de 2000 m), nous avons pu voir le paysage, le feuillage et les températures passer de chaudes et tropicales à froides et semblables à celles de la toundra en l'espace de quelques heures. Les températures variaient d'au moins 20°C entre le début de l'ascension et le sommet. La plupart des montagnes que nous avons franchies étaient enveloppées de nuages de pluie. Bien que les vues environnantes étaient limitées, l'atmosphère nuageuse (et la grêle qui a accompagné l'un des sommets) n'a fait qu'ajouter au caractère mystique du terrain. 

 

Nous avons passé quelques jours à rouler dans des paysages désertiques d’une chaleur accablante qui m'ont beaucoup rappelé la partie nord du Baja Divide que j'ai parcouru il y a cinq ans et qui a inspiré le design du Coyote.

La Colombie aime les cyclistes !

Ce n'est un secret pour personne que la Colombie est fière de son patrimoine cycliste. Nous avons toujours été bien accueillis sur les routes et dans les tienditas. De nombreuses personnes à qui nous avons parlé étaient clairement fières de leur pays et ont insisté pour que nous disions à tous ceux que nous connaissons d'aller en Colombie pour un voyage à vélo. Prenez cela comme un signe !

L'itinéraire nous a fait traverser des régions isolées et tranquilles où la circulation automobile était pratiquement inexistante. Mais même les rares tronçons de route asphaltée nous semblaient sécuritaires à partager avec les automobilistes et les camionneurs généralement courtois.

Trouver un endroit pour camper était toujours étonnamment facile, il suffisait de demander. Même dans les restaurants, les gens s'arrêtaient au milieu de leurs repas pour passer des coups de fil afin de nous aider à trouver un endroit où séjourner.

 
La nourriture !

Outre les délicieux fruits frais, les bocadillos et les empanadas, le clou culinaire du voyage est sans conteste le petit-déjeuner colombien classique que nous avons dégusté tous les matins : Une soupe de côtes de bœuf accompagnée d'une portion d'œufs, d'une arepa (faite de farine de blé ou de maïs selon la région), de fromage, de chocolat chaud et de café. Le bouillon salé, gras et rempli d'électrolytes nous a donné l'impression d'avoir des super-pouvoirs !

J’ai bien fait de laisser mon réchaud et mon carburant à Montréal puisque la nourriture était toujours très facile à trouver et garantie bien meilleure que n'importe quel repas de camp.

 

Le voyage

Pour préparer mon Coyote à ce voyage, j'ai simplement échangé le pignon à vitesse unique contre un groupe MicroSHIFT 11 vitesses XCD, j'ai rajouté du scellant aux deux pneus et le tour était joué. 

Le vélo s'est comporté à merveille. J'étais extrêmement à l'aise jour après jour, en grande partie grâce aux roues de 29po et, bien sûr, au guidon Bobby Bar. J'aime la longue zone de préhension qui me permet de déplacer mes mains tout au long de la journée. L'angle de 30º est très naturel, que ce soit sur ou hors de la selle, en montée ou en descente. Les courbes offrent un perchoir confortable et efficace pour les efforts plus vifs sur les routes pavées. (En passant, regardez la version ø25.4mm du Bobby Bar fabriquée par Nitto !)

J'ai même ravivé mon amour pour les pattes de dérailleur remplaçables (quoi ?). Oui. J'ai malheureusement piqué un débarque. Lors d'une descente particulièrement longue (entre 50 minutes et une heure) sous la pluie et la lumière du soleil déclinante, mon esprit s'est égaré pendant une seconde et j'ai complètement raté un virage. Je m'en suis sorti, à part quelques petites coupures et contusions, mais ma patte de dérailleur s'est gravement déformée. Heureusement, j'ai pu terminer la descente jusqu'à notre destination prévue. Le lendemain, au lieu de m'acharner avec une paire de pinces pour essayer de la redresser, je l'ai simplement échangée avec la patte de rechange que j'avais sur moi et voilà ! Je n'ai même pas eu besoin d'ajuster le dérailleur et tout était comme neuf. 

Style de sacoche

Chaque style de sacoche a ses inconvénients et le choix du bon type dépend autant du terrain que vous allez parcourir que de vos préférences personnelles. Les sacs typiquement minimalistes de bikepacking sont généralement plus légers et plus sécurisés que les sacoches traditionnelles, mais leur capacité limitée peut être un défi et devoir jouer au Tétris avec votre matériel lorsque vous faites vos bagages chaque matin peut vite devenir ennuyeux. Les sacoches ont l'avantage d'avoir un volume plus important, ce qui nécessite moins de soin lors du rangement, mais leur quincaillerie peut se casser, elles se balancent sur les terrains accidentés et peuvent parfois s'envoler.

Voici ma liste d’effets de voyage, mais en résumé, j'ai apprécié d'avoir les choses liées au camping (c'est-à-dire les choses auxquelles je n'avais pas besoin d'accéder pendant la journée ou même pendant les séjours à l'hôtel) dans le sac de selle compressé et les sacs de fourche. Presque tout le reste était rangé dans mon sac de guidon Atelier Atwater Grafter XL. L'extensibilité du Grafter m'a permis de l'utiliser presque comme une sacoche en étant un peu plus rapide et plus négligent dans la stratégie d'emballage. Les petits accessoires et les snacks étaient distribués entre mon sac de cadre, mon sac de tube supérieur, mes pochettes de potence et mon sac de taille.

 

Liste des bagages

Sac de guidon Atelier Atwater Grafter XL :

J'ai acheté cette sacoche à l'origine pour notre voyage en Asie, et c'est la sacoche de vélo que j'utilise le plus. La taille XL et son extensibilité offrent un volume énorme, et beaucoup de place pour ranger mon sac de taille quand j'en ai assez de le porter sur moi. Les anneaux en D permettent d'attacher une bandoulière et d'utiliser le sac comme un bagage à main à peine bizarre. 

  • Vêtements
    • Manteau de pluie
    • Pantalons
    • Chaussettes
    • Sous-vêtements
    • T-shirt en laine mérinos d'Alternative Research (par Emiliano, ancien employé de C&L !), cousu et teint de façon naturelle à Montréal.
    • Couche de base à manches longues
  • Trousse de toilette
  • Trousse de premiers soins

Le reste était rangé dans les poches latérales :

  • Tuque
  • Gants
  • Guêtre de cou en laine mérinos
  • Mini cadenas pliant
  • Lampe frontale
  • Ustensiles

Sacs à fourche :

Je les ai fabriqués pour notre voyage sur la route de la Transgaspésie en Cordura et en toile de camion pour une résistance maximale à l'abrasion et à l'imperméabilité. Pour ce voyage, j'avais besoin de sacs pour toute ma nourriture faciles à enlever du vélo et à suspendre à un arbre pour les tenir à l'écart des créatures affamées. Ils sont parfaits pour rouler sur des terrains accidentés lorsqu'ils sont complètement comprimés et serrés avec des sangles Voile puisqu’ils ne bougent pas et ne se balancent pas du tout.

L’un contenait :

  • Sac de couchage
  • Veste isolée

Et l'autre :

  • Matelas de sol
  • Serviette de camp
  • Oreiller gonflable
  • Masque de sommeil
  • Chandail polaire léger

 Sac personnalisé Gurp 12” top tube :

Gurp m'ont fabriqué ce sac de tube supérieur de 12po qui m'a très bien servi. Il est intelligemment conçu et la qualité est excellente. Il est comme neuf, à l'exception des taches de bouette. Bien que je l'aie depuis environ 3 ans, je suis toujours surpris par tout ce que je peux y mettre ! Cliquez ici pour plus de Gurp !

  • Appareil photo Sony RX100-V
  • Batterie de 20 000 mAh. Une plus petite de 10-15,000mAh aurait été suffisante.
  • Téléphone portable
  • Ecouteurs
  • AirTag

Sac de cadre Resistant Bags :

Nous avons rencontré Shinichi de Resistant Bags lors de notre voyage au Japon et il nous a gentiment offert à Julian et moi un frame wedge ! Sa forme effilée lui donne beaucoup de volume sans gêner mes cuisses et il est magnifiquement fabriqué en matériau X-Pac. Il a remplacé mon sac de taille sur toutes mes sorties locales.

  • Kit d'outils :
    • Multitool
    • Démonte-pneu
    • Pompe
    • Huile de chaîne
    • Scellant de pneus
    • Bouchons de pneu
    • Maillons maîtres
    • Gorilla Tape
    • Aiguille et fil
    • Beaucoup de fermetures à glissière
    • Chambre à air TPU
  • Assortiment de sangles de rechange en Voile et en nylon
  • Piquets de tente

Pochettes de potence Atelier Atwater :

Je les ai achetées pour le Baja Divide il y a 5 ans et elles sont incroyablement pratiques pour stocker des snacks et de l'eau. En tant que personne qui manque parfois de discipline en matière de ravitaillement, le fait d'avoir de la nourriture et des boissons à la vue et à portée de main m'aide beaucoup.

  • Snacks (principalement des bocadillos)
  • Bouteille d'eau
  • Leatherman. Peut-être le meilleur cadeau que j'aie jamais reçu. Je l'utilise tous les jours au travail et en voyage de vélo. Chacun son truc, mais je suis un fervent adepte du Free P4.

Sac de selle Swift Olliepack :

C'était la première fois que j'utilisais ce type de sac et je l'ai vraiment aimé. Le système d'attache et de compression réduit le ballottement au maximum et permet d'attacher mes sandales ou mes chaussures de chaque côté. Comme il est un peu petit pour un sac de selle, il y avait de l’espace pour ma tente à 2 places sans plus.

  • Tente
  • Crochet de dérailleur de rechange dans la pochette filet de dessous
  • Sandales ou chaussures attachées sur les côtés 

Sac de taille :

  • Passeport
  • Portefeuille et argent liquide
  • Étui à lunettes
  • Crème solaire, crème pour les mains, baume à lèvres

Extra :

Pôles de tente attachés sous le tube inférieur grâce à des Problem Solvers Bow Tie et à ces bandes Velcro incroyablement pratiques fournies avec les pneus Surly.

Le siège Therm-a-rest Z, qui a servi de coussin entre le tube de direction et la sacoche du guidon, et de rembourrage dans la boîte à vélo. Je ne l'ai jamais utilisé comme siège... au moins il a été utile pour autres choses et ne pèse presque rien !

 

Voici le détail de mon montage


Photo par Peter

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Roberto
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